vendredi 28 décembre 2012

Veillée de Noël à la Cathédrale de Bourges


Pour participer de la dimension spirituelle de Noël, je me suis rendu à la messe de minuit de la cathédrale de Bourges.... suite à cette célébration j'ai rédigé un message pour le prêtre qui a célébré .... (en rouge j'ai mis en relief le sens spirituel pour moi de Noël.)

Monsieur le Célébrant de la Messe de minuit à la Cathédrale de Bourges.
Je souhaite vous faire partager plusieurs « impressions, idées, ressentis » ("Insights" comme diraient les américains)
-       en vous j’apprécie un prêtre de foi et de réelle prière qui a su par son message ouvrir un éclairage spirituel sur cette réalité de la naissance de ce vivant Jésus mais aussi sur le sens que revêt la naissance de « Jésus » aujourd’hui. Avec mes mots à moi, je veux vous restituer ce que j’ai entendu dans votre sermon et comment je le prolonge pour moi :  La Naissance de ce fils de la Vie (je préfère pour moi ce mot au mot trop galvaudé de Dieu), Fils du « Père », cette vie qui nous habite tous, et de la Mère, (une mère « libre/vierge » ) pointe d’entrée les valeurs essentielles de l’Humain : faiblesse et vitalité/force d’un enfant et non d’un puissant,  avec un faire part de naissance non « noble » porté par des gens, des bergers! « peu crédibles », chanté par des entités anges, « illusions » pour beaucoup. Pourtant ce Fils développera et osera une «éthique» qui transforme (ou devrait transformer) la vie de ce monde, de notre village le monde si nous développons la foi et surtout quand nous vivons de la foi qui, pour moi, est une expérience. En vous j’ai ressenti cette foi et le culot de la proclamer !  Et aujourd’hui, comme vous le pointiez, à chacun, certes d’accueillir cet enfant mais surtout  de faire naitre cet enfant en lui même ;  j’ai effectivement, moi, à créer et accoucher cet enfant, cette vie, en moi. Au delà de tous les ersatz qu’offre un monde de consommation, de frime et de jouissance immédiate et qui va dans le mur. Là où je diffère  (en tout cas encore !) de votre vision :   je veux non, par Jésus, être sauvé, mais avec Jésus, suivant son exemple, et l’accompagnant aujourd’hui porter la responsabilité de ma vie et de mes errances pour là encore construire un monde où la parole dite et agie crée le Verbe.  Tout ceci je le vis, au jour le jour, par un engagement personnel depuis plus de 50 ans maintenant dans la prière : je suis homme religieux, mais pas/plus d’une religion, car je ne suis pas en accord avec l’institution surtout la Catholique romaine. Merci en vous en tout cas pour cette rencontre que vous avez créée et cette passion que vous y mettez, avec ce Gloria final que vous nous avez fait rechanter!  merci bien sûr d'être ce sacerdoce, qui nous introduit au sacré et nous permet de communier à la VIE.
-       Merci aussi pour l’ensemble de la cérémonie, empreinte de recueillement… je suggérerai de mettre dans la veillée préparatoire très riche avec les méditations avec l’orgue et leur introduction plus de musiques « traditionnelles » de Noel et de Bach;   certes Messian est « génial » mais difficile!…quoique il est vrai qu’il faut nous ouvrir à la modernité et l’on ne peut plaire à tout le monde. Merci au maitre de chant (dommage qu’il soit si éloigné de nous… ! ) 
 -       Autre suggestion : si à chaque entrée de porte, il y avait, dès l'arrivée des fidèles, des représentants de la communauté pour accueillir et souhaiter un joyeux Noel cela ouvrirait cet esprit religieux, qui nous relie… je ne sais pourquoi,  chez les catholiques (en différence avec les protestants,) les clercs au lieu d’être disponibles à recevoir comme l’on reçoit des invités, ils sont en train de « faire leur ménage » et leur petits trucs de dernière minute, s’affairant autour de l’autel au lieu d’être présents à leurs invités.
-       Pourquoi pas au moment du départ, légèrement,  prolonger un moment de communion, en organisant le long des murs intérieurs de la cathédrale ou au fond, un moment de partage d’une boisson chaude… chacun y participerait de son obole… cela redonnerait sens à ce lieu de vie qu’est une cathédrale. (nous ne serions pas obligés de chercher la vie dans les casinos ou les hypermarchés! )
-       Dernière idée :  au niveau des portes d’entrée, mettre des « boudins en chiffons » cela réduirait le souffle des courants d’air qui n’ont rien de spirituels!
·       Voilà, Monsieur, (et j’utilise avec beaucoup de respect et consciemment  ce titre :  Jésus n’a-t' il pas dit lui-même qu’il n’y a qu’un seul Père celui qui est dans les cieux, ) … en tout cas, monsieur, je me joins  à vous pour faire vivre la foi en la Vie,  dans notre monde et je prie avec vous pour que nous ayons la force de vivre de la foi… ce n’est pas toujours évident ! Jésus nous avait prévenu surtout en ce jour de St Etienne

vendredi 21 décembre 2012

Célébrons la fin d' UN monde!



 Que Vive la fin du monde...
... la fin d’un monde d’injustices, d’avarices du toujours plus pour soi, de consommations de biens…. Vers un monde de respect de tous, d’échanges et de danse avec la Vie…
Et pour célébrer aujourd’hui ce 21 décembre, cette conversion que j’appelle de mes vœux et prières vers un autre monde, je reprends cet hymne traditionnel de notre culture chrétienne, chanté aujourd’hui par les « priant » au milieu de la nuit … cette nuit à 3 heures du matin, je me suis laissé inspirer par ce texte (je l’ai un peu actualisé !, remplaçant divin et  dieu, et sauveur par Vie, ce qui n'est pas un "sacrilège, car Dieu est la Vie!)
Laissez vous percuter par ce texte de conversion… (j’ai laissé en noir la description du monde dont c’est la fin aujourd’hui !

Hymne : Vienne le juste comme rosée
(j’aime le titre de cet hymne : effectivement le monde changera par chacun qui inscrira en lui la justice…)

Vienne le juste comme rosée,
La terre s’ouvre à la Vie: 

Terre brûlante comme un désert, 
Terre en genèse offerte à l’Esprit, 
Quand donc verras-tu s’éveiller 
La semence de la vie? 

Vienne le juste comme rosée, 
La terre s’ouvre à la Vie! 

Vienne sa gloire en nous demeurer,
La terre s’ouvre au feu de son jour : 

Terre aux maisons si pauvres d’amour, 
Terre où La Vie même cherche cité. 
Quand donc verras-tu dans nos corps 
La lumière de la vie? 

Vienne sa gloire en nous demeurer, 
La terre s’ouvre au feu de son jour 

Vienne justice pour l’opprimé, 
La terre s’ouvre au libérateur :

Terre où la mort défie son vainqueur, 
Terre aux espoirs trop vite oubliés, 
Quand donc verras-tu se lever 
Les aurores de la Vie? 

Vienne justice pour l’opprimé, 
La terre s’ouvre au libérateur ! 

Vienne la source où l’homme renaît, 
La terre s’ouvre au fleuve de vie : 

Terre où jeunesse tôt se flétrit, 
Terre en appel d’un monde nouveau, 
Quand donc verras-tu refleurir 
Nos enfances divines ? 

Vienne la source où l’homme renaît,
La terre s’ouvre au fleuve de vie !



mercredi 5 décembre 2012

St Nicolas stimule la vitalité en moi....


icône russe de St Nicolas

St Nicolas, cet Évêque du 4ème siècle en Asie Mineure,  est connu pour avoir ressuscité 3 enfants,  3 enfants qui avaient été mis dans un saloir, par un boucher. Symboliquement, ne sommes nous pas dans un monde de "boucherie"? Ne suis-je pas mon propre boucher, le boucher de ma vitalité en moi? par avarice, gloutonnerie et jouissance immédiate.
Boucher criminel, je le suis, lorsque  je tue l'enfant, la vitalité en moi, et ne le fait pas naître. A moi lors de cette fête de la St Nicolas mythique de raviver la vitalité en moi... car jeunes nous sommes en fait des vieux,  lourds de  tous les formatages de notre éducation. Nous avons la chance de devenir jeunes, en nous dépiautant dans le saloir de la vie de toutes ces peaux des idées et comportements tout fabriqués.
Nous sommes vieux, nous nous construisons jeunes.