dimanche 30 octobre 2011

"Un rejet sortira de notre souche" : une vision symbolique de notre engagement dans la vie; elle transforme le monde.

 « Un enfant les conduira » (texte de Isaïe chapitre 11) Citation affichée à la fin d’un film où 2 mères, l’adoptive et la biologique, se retrouvent et se « réconcilient » autour de leur fils et grâce à leur fils. Le film s’arrête là, aveuglement de notre société, au moment où le vrai chemin à inventer s’ouvre. En tout cas, j’ai voulu regarder de près ce texte de Isaïe:  j’ai médité dessus, au sens que je le laisse se répercuter en moi : que son message tape contre toutes mes limites pour les exploser. Car pour moi, l’enfant dont on parle n’est pas essentiellement l’enfant extérieur qui n’est qu’une image; cet enfant désigne l’enfant, le fils, l’homme/femme, l’humain dans toutes ses dimensions, au delà des « genres » ! que nous devons faire naitre et construire en nous… sinon aucune politique, si cette conversion n’est pas opérée, ne pourra faire évoluer le monde : ceux qui seront au pouvoir, malgré leurs bonnes intentions, « boufferont les cacahouètes » comme dit mon frère dans son langage imagé, ou "mangeront des petits fours" pour utiliser un vocabulaire plus châtié.  Ils se gaveront sous le couvert d’un discours social, soi disant humaniste. L’humanité suppose des personnes qui se sont construites à travers un combat quotidien. Le reste est de la littérature.
Vous aussi laissez vous ouvrir par ce texte au delà de tous vos formatages, lisez le et relisez le, racontez le comme ces contes significatifs que l’on raconte aux enfants, à l'enfant que nous sommes:
Un rejet sortira de notre souche, un drageon (nouvelle pousse qui naît de la racine d'un végétal, tout près de sa tige ou même de la portion souterraine de celle-ci, et qu'on peut détacher pour la replanter ailleurs) de ses racines, fructifiera. Le souffle de la VIE (je remplace le mot Adonaï Dieu qui souvent infère trop d’idées reçues par VIE) reposera sur lui, souffle de sagesse, de discernement, souffle de conseil, d’héroïsme, souffle de pénétration, de frémissement, de VIE. Il lui inspirera le frémissement de la VIE. Il ne jugera pas à vue d’œil ; il n’arguera pas selon la rumeur de ses oreilles. Il jugera avec justice les chétifs, il arguera avec droiture pour les humbles de la terre. Il frappera la terre au rameau de sa bouche, du souffle de ses lèvres il fera mourir le criminel. Et c’est la justice, ceinture de ses hanches, l’adhérence ceinture se ses lombes. Le loup résidera avec le mouton, le léopard s’accroupira avec le chevreau ; le veau, le lionceau, le buffle ensemble, un petit adolescent les conduira. La vache et l’ours pâtureront ensemble ; leurs petits s’accroupiront. Le lion, comme un bovin, mangera de la paille. Le téteur se délectera sur un trou de cobra, sur un antre de vipère ; sevré (sorti des jupes de ses parents) il les manipulera de ses mains. Ils ne nuiront pas sur tout le mont de mon Sanctuaire ; oui la terre sera pleine de pénétration de VIE, comme les eaux couvrent la mer.


2d niveau de méditation, pas très catholique! si vous êtes très formaté/ée, ne lisez pas la suite, vous êtes prévenus!  Ce second niveau rejoint ma quête (ou obsession pour ceux qui préfèrent me cataloguer et ainsi se dédouaner de toute recherche) sur le "sacrement du faire l'amour" ou le "sacré mariage". Ces démarches faisaient parties de notre culture, non transmises par l'institution église, car nous serions devenus "humains/divins". 
Ce rejet, ce drageon, ce fils, cet être humain que nous devons construire s'enracine réellement et symboliquement dans notre "faire l'amour", dans notre "BAIMER"  mot que j'ai inventé, contraction entre "bai-ser et ai-mer". L'un des chemins vers l'humain est effectivement cet acte religieux et mystique du "baimer".  

Pour achever cette méditation, quelques photos prises lors d'une de mes méditations en promenade dans les Vosges, derrière mon village natal.

La femme, accueil...

pour la fécondation par l'arbre de Vie

et cette rencontre 

faisant que 2 devient 3. 



dimanche 9 octobre 2011

Muter de «veuve à mère, de pute à vierge» à travers le mythe et rituel du « mariage sacré »

Cette "méditation" que je vous propose vise à nous faire progresser dans ce chemin de la réalisation de notre personne: chemin qui s’appuie sur les messages de la tradition, (l’autre chemin étant le chemin par les sciences de la Biologie et de la physique : à creuser pour un autre jour !) 
Avec ce texte, lié donc à la tradition et aux mythes, nous allons cheminer ensemble sur une crête : 
  • de mon côté vous apporter ce message sans le simplifier au point qu’il devienne «vulgaire vulgarisation» et donc faux 
  • du vôtre faire l’effort de vous approcher et accrocher. 
Mon exigence de rendre compréhensible sans trahir et votre démarche d’effort ouvriront de nouvelles perspectives dans notre vision de l’existence:  qui sait ! cette ouverture pourrait même vous «passionner». Allons y, grimpez sur la ligne de crête et accrochez vous !

Symboliquement, nous sommes souvent des «Veuves» et «Putes»: nous, hommes et femmes, n’avons pas encore été ensemencés/ées par la Vie Mâle. Nous, car je parle également pour moi, masculin par mon sexe, mais dans ma dimension féminine, je suis encore «veuve et pute». Il est urgent et vital que nous devenions «mères et vierges». ` Ainsi ces 2 symboles, de la veuve et de la pute nous mettent en contact avec des dimensions non accomplies de nos êtres, elles attendent d’être mutées en mère et vierge. Il ne s’agit pas là de réalités au premier degré, mais de réalités symboliques, d‘archétypes. 

  Pour approcher le concept de veuve, je propose de méditer la parabole du fils de la veuve dans l’Evangile de Luc 7, 11 et suivants : 
« Jésus approche de la porte de la ville et voici : ils emportent un mort, le fils unique de sa mère qui était veuve. …. Quand le Seigneur la voit il est pris aux entrailles pour elle. Il lui dit « ne pleure pas ! » Il s’approche et touche le brancard. Les porteurs s’arrêtent. Il dit : « jeune homme, je te dis : réveille toi ! ». Le mort se dresse sur son séant et commence à parler. Il le donne à sa mère. …
A remarquer les énergies que Jésus met en œuvre : l’énergie de l’émotion, la force de sa présence, la parole de sa clairvoyance… (en référence avec les chakras !). Aremarquer aussi les actions du fils qui "enfin" se réveille, se dresse, se dresser est capital, et enfin parle, dit ce que lui a à dire et non ce que les parents et la société veut entendre. 
A la fin, le fils est rendu à la mère. Son statut de veuve n’est plus. Elle est femme et mère. 
Ainsi sur le plan symbolique, la « veuve » qui dans toutes les cultures a toujours représenté une dimension de vie très particulière, est celle qui a perdu ou n’a plus ou n’a vraiment jamais eu la rencontre avec l’Homme: l’on peut avoir vécu très longtemps en couple et marié et amant et maitresse, et ne pas avoir l’explosion par la fécondation du mâle. De nombreuses veuves existent dans toutes les traditions et illustrent cet archétype. Et, veuve non plus mère par manque de  fécondation avec un mâle ( rien à voir avec bp de mecs «porteur de couilles» comme m’a dit un jour une amie,) leur fils meure, ou ne peut être créé. Notre fils intérieur, le symbole de nous dans sa dimension de vie assumée, celui que nous devons construire n’existe pas ou meurt. 

Prenons maintenant l’image symbole de la pute. Certes il y a des «putes sacrées» qui ont un rôle de révélation pour ce monde, mais les putes (hommes ou femmes) de notre monde et dans le monde actuel sont en fait soumis au machisme masculin et féminin le plus vulgaire et à l’argent ; elles n’ont rien de ces «initiatrices» à la vie… Attention, moi aussi homme, je suis une «pute», soumis à tous les esclavages,  rien à voir avec cette dimension d’ouverture que la vierge représente, non pas vierge sur le plan sexuel, mais vierge par sa liberté et totale implication dans la Vie, pas menée par la pulsion… conduisant la pulsion jusqu’au désir responsable. Etre Vierge inclut cette dimension pute et la dépasse : je suis loin et par ma pensée et par mes actes d’être prude ! bien au contraire ! ayant vécu de nombreuses dimensions de la sexualité, et le  tantrisme pendant 6 ans, la «virginité symbolique» permet de faire danser toutes les dimensions sensuelles de la vie. Je ne suis qu’au début, je m’échauffe! Là aussi dans toutes les cultures traditionnelles et dans tous les mythes il faut aller étudier et surtout vivre cette dimension de la «pute» qui doit se muter en vierge. La Vierge Marie, sur le plan symbolique, car pour moi il ne s’agit pas d’une virginité n’ayant pas eu de relation sexuelle, va vraiment là aussi donner naissance à un homme libre qui deviendra Jésus.

Ainsi pour créer notre vie sous le symbole du « fils  de la Vie » il nous faut nous muter de veuve à mère et de pute à vierge… Faute de quoi nous ne deviendrons jamais des «humains» et faute de quoi nos enfants «mourront».
Regardons autour de nous la génération de la jeunesse actuelle sans repères, complètement à la masse, en fait morts, faute du couple mère et vierge:  ils sont engendrés par des « veuves » dont l’homme a été éliminé, supprimé ou qui a démissionné ou par des « putes » dépendant de tous les esclavages de ce monde. Et moi aussi, homme, je suis cette veuve et cette pute, il ne s’agit pas là d’une question de sexe physique.

Il est urgent que nous devenions mères et vierges car nos fils de chair meurent et mourront tant que nous restons « veuves » et « putes ». Le déluge nous emportera. Il est écrit avant ce cataclysme, symbole de tous les cataclysmes : « Or quand les hommes eurent commencé à se multiplier sur la terre, que des filles leur naquirent » il n’y avait plus d’hommes qui naissaient. (comme aujourd’hui) J’ai toujours perçu cela comme central pour mes enfants, non pas d’accumuler des biens, des titres ou des connaissances mais d’exister comme homme, de me construire homme, mère et vierge.  C’est pour moi le sens ontologique de tous ces enfants qui meurent, dans des familles pourtant très bien : signes là non lus, appels non entendus. Les premiers nés sont emportés, faute d’hommes pères et de mères vierges.

Le rite et rituel de cette mutation se retrouve profondément inscrit dans le mariage sacré et encore plus profondément dans ce 8ème sacrement du faire l’amour, sacrement exclu par l’institution marâtre de nos églises moralistes, faute d’être réellement mystiques et inspirées. Cette rencontre homme/femme, Adam/Eve, enracinée dans l’érotisme de la Vie, et l’érotisme le plus chaud et ritualisé,  va vivifier nos êtres dans notre dimension féminine et masculine. Car je suis et homme et femme. Ce mariage sacré, ce rite du faire l’amour que nous célèbrerons nous engendrera mères du fils de la Vie. Ce fils va se développer en nous, il est au delà de la mort. Nous deviendrons également vierges et amantes, c’est à dire libres, sages folles, ouvertes à tous les souffles de l’Esprit au delà des répétitions martelées des coïts désespérément stériles et « frustrants » même s’ils sont recherches répétitives d’un au-delà.
Pour cet acte divin, tout un travail, je dis bien travail est à accomplir : il faut nous ficher, chacun d’entre nous, homme ou femme, dans notre féminité la plus complète, noire et lunaire. Il faut nous enfoncer chacun et chacune d’entre nous  dans notre masculinité la plus puissante, soleil. C’est un travail quotidien, à l’occasion il faudra que je revienne sur les exercices que cela suppose. Je dis bien entrainement et exercices : j’ai toujours été sidéré de constater que tout le monde trouve normal de suivre des cours et des entrainements pour devenir golfeur ou tennis man… mais pour le plus important de nos actes de vie, cela serait spontané et naturel: "voyons! je suis « français !" faire l'amour  il n’ y a qu’à! c'est "naturel! "bouffer et baiser est naturel, savourer un repas et faire l'amour doit s'apprendre" à moins que vous vouliez passer vos vies aux fast food culinaires et pornographiques!  l’on voit ou mène le "spontané"!
…. Ainsi chacun, par notre conjonction mystique et charnelle, à condition de s’y être préparé, nous restaurerons la plénitude de nos êtres : « homme et femme » nous avons été créés et « homme et femme » nous sommes. Or la plupart du temps nous demeurons bancals, n’ayant qu’une dimension. Cette plénitude nous sommes conviés à la construire.
Alors, chacun de nous, vivant, ayant fait naitre le fils de la Vie, étant mère, vierge/amante nous pourrons affronter la mort et toutes les mutations.  Nous créerons et ressusciterons la Vie autour de nous. Cela est l’enjeu, même politique : il s’agit que notre monde soit réellement mystique ou il va crever.

Folie à laquelle je m’attelle, car il ne s’agit plus d’une intuition vague à creuser, mais d’une certitude à réaliser. En plus il me faut témoigner de cette voie, il nous faut témoigner.