lundi 21 novembre 2011

Dieu veut ma peau !

Dieu, la VIE,  en veut à notre peau. Il veut nous faire la peau. En fait, il veut nous dépiauter, nous sortir de toutes nos peaux culturelles et éducatives dont nous nous sommes entourés dans l’intention de nous préserver et protéger. Dieu veut que nous dansions la Vie, à poil, nus, libres, hors de tous les formatages.
  • Avant de démarrer ma méditation d’aujourd’hui ma prière d’introduction fut : comprendre l'affrontement à la Vie qui se bat contre moi et veut me tuer, me faire muter… pour que enfin je vive ! 
Revenons à notre histoire de Moïse. (cf l'un des messages précédents: contemplation du buisson ardent). 
Il doit affronter pour lui et pour son peuple un travail de libération. Il est en marche vers l’Egypte, terre symbolique d’esclavage. Avant d’aller affronter le pharaon, symbole de tous nos conditionnements, Moïse doit se libérer lui-même, car il n’est pas prêt, nous ne sommes pas réellement prêts pour la liberté, bien trop risquée ! Il faut devenir responsable, sans boucs émissaires, sans ennemi contre lequel s’arcbouter ! …Cette libération va se faire par un combat avec Dieu, la Vie. Dieu va s’affronter à Moïse, vouloir sa mort. Il ne va pas en sortir indemne, il va y laisser son « prépuce ».
Moïse a de nombreux « compagnons » sur cette route de libération par combat : pas de libération sans combat et au risque de sa vie. C’est pas pour de rire ! Cela est une loi ontologique.


  • Nous retrouvons la même histoire de combat avec Jacob, (Genèse 32. Verset 25) Ainsi Jacob avant de retrouver son frère auquel il aura piqué le droit d’ainesse va aussi dans un combat qui va durer toute une nuit être affronté à « Dieu/VIE ».. il n’en sortira pas indemne. Il sera blessé à la hanche et boitera…( Œdipe, également, dans une autre culture,  est blessé: son nom signifie: l'homme aux pieds enflés !)
  • En plus, ce Jacob est le fils d’Isaac, lui-même fils d’Abraham. Isaac, a même failli se faire tuer par son propre père, sur l’ordre de Dieu ! Nos parents sont souvent nos premiers tueurs. Jésus dira : «les gens de ta famille sont les ennemis de ta maison, de ton évolution…." Il faut « partir" : « va, quitte ta maison, ton père pour aller vers le lieu, que « je » te montrerai. Le Je ici me désigant moi-même et non une instance extérieure. Quitter ses parents ne veut pas dire ne plus les voir, mais être à distance et surtout faire ses choix.
  • Nous retrouvons la même histoire de combat vital avec monsieur Job ; lui aussi à force de vouloir rencontrer Dieu/Vie, il va être pris au mot : il va passer un très sale moment : pauvre, abandonné, méprisé, alors qu’il était riche, adulé et éblouissant de pouvoir. Il sera conduit à comprendre la vie, enfin à poil, libéré de toutes les fausses peaux, de tous les rôles sociaux, richesses et coup de sang qui trop souvent sont pris pour des marques de réussite !
  • Même histoire sous une autre forme avec le fils de Tobie, Tobiah, qui se mariera avec une femme, Sara. Il sera le 7ème époux d’une épouse "barbe bleu"… les 6 précédents y ont déjà laissé leur peau, les femmes peuvent avoir notre peau ! «un démon fait du mal à ceux qui s’approchent d’elle.» Nous devons devenir mâles face à elles, pour époux, faire en sorte qu’elles ne tuent plus.
  • Même histoire avec un symbolisme différent mais toujours affrontement à la mort pour le prophète Jonas; il voudra se carapater en douce face à la mission que lui confiait Dieu/VIE d’aller prêcher à Ninive ; il va se faire avaler/bouffer par un gros poisson, la fameuse baleine de Jonas.
  • D’une certaine façon, à échelle plus grande, nous trouvons le même symbole avec le déluge : tous les hommes non réellement hommes, vont y laisser leur peau , (sauf Noé) en fait et cela est dit dans le texte, les hommes n’étaient pas des hommes, mais des « nanas », ils ne s’affirmaient plus comme « mâles » engagés dans cette vie….
  • Nous retrouvons le même scénario avec Jésus, qui après un passage de jeûne au désert avant de commencer sa vie publique, va être affronté aussi à Dieu par l’intermédiaire des « démons » qui vont le tenter.  Il saura, lui, faire face, le jeûne dans le désert, qui l’aura préparé à la libération l’a rendu libre et il pourra libérer… Dans un prochain message sur ce blog, je reprendrai ce texte central de libération…

Revenons à ce combat avec Moïse, texte pas évident, qui m’a longtemps paru obscur (Exode 4 : 24 ). Texte que je vais commenter.
Et c’est sur la route (vers Pharaon, symbole de nos esclavages), au gîte (là où normalement on se croit pénard !) Dieu/VIE le rencontre : il cherche à le faire mourir (mourir peut aussi se comprendre par «muter» changer. Toute mutation est une mort, une sortie de ses certitudes et visions du monde. Cela est vraiment quelque part mourir: moi qui ai vécu des changements de cultures, je peux attester que cette évolution est violente, une perte totale de repère, un retour à une situation d’enfant où l’on ne sait plus où l’on habite, hors de son gite, à se taper la tête contre les murs). Sipora (la femme de Moïse) prend un silex (une pierre) , tranche le prépuce de son fils (du fils, certes le fils réel sans doute, mais aussi le fils interne, cet être que Moïse doit accoucher:  cela est confirmé par la suite du texte)  et elle le touche à ses pieds (pieds façon élégante de parler du sexe) et elle dit : oui toi pour moi tu es un époux de sang. (de la pierre du silex on passe au sang…) Dieu le relâche, alors elle dit : tu es un époux de sang, par les circoncisions. (circoncisions, pas nécessairement dans la chair, même si cela peut se concevoir, certains font bien des tatouages pour se marquer et marquer des symboles… mais là il s’agit de circoncisions, du retrait d’une peau très importante pour un mâle: cela est un acte qui attaque son intégrité ! or pour moi, la circoncision est un symbole très fort, qui n’a pas nécessairement à se marquer physiquement : Dieu souvent par la bouche de ses prophètes criera qu’il n’a que faire des circoncisions physiques, qu’il s’agit de circoncire son cœur. Effectivement par ce geste où dans ma dimension mâle je ne suis plus complet, la femme dans l’acte de faire l’amour, comme un nouveau prépuce, viendra me coiffer et me rendre ma plénitude. Je ne puis être complet que si je réunis les 2 dimensions de mon être, la masculine et la féminine, vouloir m’affirmer complet comme male, macho (même circoncis) est un piège : il faut que je me vive non rempli de moi-même, mais incomplet et attendant que l’AUTRE me restaure une plénitude vers un mariage de sang. (surtout si en plus il peut s'agir de la première relation sexuelle pour une femme) Tu m’es un époux de sang. Trop souvent nos mariages sont des mariages de pierre, on les pense écrits dans le marbre… cela ne tient pas, il faut que nos mariages soient des mariages de sang ( sang en hébreux se dit dam) or A- dam, nom de notre père originel est « A » première lettre de l’alphabet représentant symboliquement Dieu. A dam donc signifie donc que « Dieu/Vie » est dans le sang. Adam. Pour un mariage de sang, car le mâle a laissé sa suffisance narcissique. Le symbole de sa limitation choisi est la circoncision.


Message pour moi aujourd’hui face auquel il faut me remettre régulièrement: tous ces pépins, affrontements, sous des formes diverses comme pour nos ancêtres symboliques, regardons les vraiment dans ce regard nouveau que donne l’attention à notre histoire culturelle comme des chemins de croissance vers la réalité de notre vie pour nous faire sortir de 3 esclavages :

  • de la jouissance gloutonne et gourmande, 
  • de la possession avare et auto satisfaite, 
  • du pouvoir frimeur et hurlant. 

En référence à ce principe et fondement que j’ai récité toute ma vie, tous les matins, où je me «choisissais détaché, libre par rapport à richesse ou pauvreté, honneur ou déshonneur, vie longue ou vie courte, satiété ou faim…. » Et ce combat pour nos dépiautages n’est jamais achevé… nous en avons de sérieuses couches ! j’en découvre toujours de nouvelles … jusqu’au dépiautage final lors de ma mort.
Et pour conclure cela me rappelle cette expression américaine qui à propos de difficultés dit : « it’s a fucking growth opportunity. » C’est une putain occasion de grandir.

mercredi 16 novembre 2011

Le rite de l’Eucharistie, la communion au « corps du Christ » ? Cannibalisme !

Rappel « culturel » sur nos rites d’initiation et fêtes :
Dans toute culture qui mérite encore ce nom et je ne suis plus sûr que notre culture soit encore une culture de vie, je la considère de plus en plus comme une culture d’esclaves qu’on gave de tout pour mieux nous exploiter et nous faire crever. Certes des ilots de résistance ou de volonté de changer se laissent percevoir et il leur faudra se revitaliser éventuellement par des rites, car pour moi un des signes d’une culture vivante ce sont des rites d’initiation qui accompagnent au cours de l’existence nos étapes de la vie. Ce ne sont certainement pas les beuveries ou autres happening de « morts vivants » ou « gay pride parade » ou autres qui pourront donner sens. Dans notre société occidentale existaient ainsi ce que l’on appelait les « sacrements » et également des fêtes religieuses (censées nous « relier », » reli- gieux » à d’autres dimensions) Tout cela est globalement devenu une vaste foire commerciale de consommation et de frimes.

Reprenons donc les sacrements traditionnels pour une liste et un descriptif rapides
  • Baptême pour l’accueil du nouvel arrivant dans notre communauté d’humains avec ouverture de tous ses sens. 
  • Confirmation : reconnaitre que nous entamons une vie de conscience avec ce « souffle », cet esprit qui doit nous habiter 
  • Confession : la capacité de dire le vrai et la capacité d’échanger 
  • Eucharistie : la participation à ce mystère où le Christ (je le distingue de Jésus) se donne en partage à travers le symbole de son corps pain et de son sang vin 
  • Mariage : l’engagement entre des êtres homme/femme… ou … pour chaque jour construire la communauté et se faire grandir, se libérer mutuellement 
  • Sacerdoce qui nous concerne tous car nous sommes tous « prêtres » pour donner sens, sacraliser, honorer La Vie. 
  • Extrême Onction en préparation et ouverture de ce moment essentiel de notre mort, pour cette mutation vers….à vivre. 
Le sacrement de l'Eucharistie.
Après ce rappel culturel, je vais nous introduire à ce sacrement très abscons de l’Eucharistie: le fait de «partager» le corps du Christ.
Certes pour beaucoup le fait de partager ce pain est le signe de l’échange dans une communauté, de notre engagement à suivre Jésus dans sa façon de vivre. D’ailleurs pour les protestants cela en reste souvent là. Mais pour les catholiques, le corps du Christ est réellement présent dans cette hostie et nous sommes donc invités à le « manger » ?!! Pour beaucoup et souvent des jeunes filles, cela était quelque chose de particulièrement troublant et parfois traumatisant, d’autant que dans ma génération, consignes idiotes de gestes sans sens car non expliqués, c’était un sacrilège de toucher cette hostie, il fallait la laisser fondre dans la bouche, ne pas la toucher avec les dents, être complètement à jeun, etc…. la première fois que j’ai communié, cette "foutue" hostie s’était accrochée à mon palais et impossible de la décoller, j’ai du utiliser mon doigt : sacrilège ! je m’en suis remis ! j’en ai commis bien d’autres des soi-disant sacrilèges depuis !
Toutefois pour approcher ce symbole extrêmement profond de « communion au corps du Christ » voici une autre approche : (comme dit précédemment dans un de mes messages, accrochez vous, je vous invite sur une crête, je vais vous tirer au maxi, à vous de vous hisser au sommet … vous admirerez la complexité du paysage de ce « mystère ». )
Je pars de très loin, de ce texte de la genèse, tout au début, quand Adam et Eve ont mangé la pomme et que Dieu les "punit":  profonde stupidité de voir les choses ainsi : Dieu serait un sadique ! Il faut envoyer paître cette idole là ; non,  la Vie/Dieu, par ce message apparemment dur nous indique des chemins pour devenir enfin humain. Bien sûr qu’il fallait "se l'avaler" cette pomme et affirmer toute sa liberté et autonomie pour devenir humain et non rester des enfants.... colonisés ensuite par des saintes mères églises!
Dieu dit donc à Adam: Genèse 3.19 (traduction bible de Chouraqui, aidé des commentaires des livres de Annick de Souzenelle) « A la sueur de tes narines tu mangeras du pain jusqu’à ce que tu te retournes vers la Adamah, (Adamah= dimension féminine d’accueil et de création de chacun d’entre nous) car d’elle tu as été pris, car poussière toi et vers la poussière retourne toi. »
En retournant vers la « adamah», la dimension féminine de mon être et en me convertissant vers la poussière, symbole non de mon insignifiance (interprétation catholique souvent donnée, encore une bêtise) mais de la multiplicité et diversité et richesse de la vie à la base de mon être, la mutation/renversement, l’entrée dans un autre univers s’opère.
Maintenant ce texte du début de la bible en jouant avec les voyelles et les multiples sens des mots et racines (tradition de la cabale) de à la sueur de tes narines devient: « dans ta force mâle au cœur de la fille » (mêmes racines hébraïques que « à la sueur de tes narines »). Ainsi en nous retournant vers notre dimension féminine, vers la complexité de la multiplicité de notre être, sortant de nos façons de voir limitées, tu mangeras du pain, non plus à la sueur de tes narines, mais en participant « mâle, engagé, responsable, conscient, à ta dimension féminine d’accueil et de création. Et là aussi il faut approcher le sens du mot « pain » pour devenir de nouveau un « mutant » un capable d’évolution et non seulement de « consommation » dans les répétitions mortelles de notre société sans perspective et sans sens.
Effectivement le pain est une mutation du grain de blé (« bar » en hébreu) et « bar » signifie aussi « fils » en hébreu. Et donc l’on peut entendre que le blé transformé en pain que je mange, nourrit mon fils intérieur, ce fils, cet humain que je dois créer en moi.
Et donc la Vie nous donne ce principe ontologique : tourne toi vers la multiplicité riche de ta vie (et cela est scientifiquement vrai car nous sommes le fruit de cette évolution du big bang jusqu’à ce jour) tourne toi (que tu sois homme ou femme) vers la dimension féminine de ton être, et par ces conversions, ce qui apparaissait comme une malédiction devient une bénédiction, car tu mangeras pour créer La Vie, bien au delà de conserver sa vie. 
Jésus alors la veille de son engagement de vie, de son choix d’homme, alors qu’il est pleinement fils d’homme et fils de Dieu/Vie, c’est à dire Christ, ce que nous sommes tous appelés à devenir, prenant du pain, le bénissant, le partageant et le donnant nous dit lors de son dernier repas : prenez et mangez, ceci est mon corps » Le pain, fruit d'une mutation du grain de blé, symbole de cet Homme réalisé, nourrit le corps de ce fils de la Vie que je  suis appelé à faire vivre.
Ainsi ce rituel toujours présent à la messe est certes un acte de « fraternité / communion" entre tous avec ce partage du pain et de nombreux chrétiens le vivent ainsi. Si l’on va donc plus loin il est aussi l’entrée dans ce mystère où réellement le grain de blé devenant pain et ce fils symbole de la réalisation de mon humanité se donne en partage pour que nous mutions et devenions tous fils de la Vie, fils de Dieu. 

mardi 8 novembre 2011

Contemplation du buisson ardent: énergie pour la libération


Moïse est un homme au  background atypique pour un destin hors du commun: condamné à mort par la société  dès avant sa naissance à cause de ses origines (certains n'ont pas de pot! ), reçu dans une famille d'accueil, pas de sa culture mais plus qu'aisée, la famille du pharaon, rien que çà, il va mal tourner. Il tuera un mec, certes salaud, mais quand même;  criminel, il sera obligé de fuir, vivra au service d'un prêtre à l'étranger jusqu'au jour où...

J'apprécie beaucoup les vies de ces ancêtres qui ont créé notre culture, dont les symboles, même inconsciemment, font notre patrimoine  et qui n'ont pas mené  des vies très droites! pas des vies très morales! Lui, ce mec sur lequel on ne parierai pas, peu recommandable, sera choisi par la Vie pour porter les messages de la Vie. Son envoi en mission débutera par une drôle d'expérience, une initiation très particulière. Pour la raconter je reprends le texte de la bible,  2d livre, l'exode chapitre 3 et je le reprends tel quel, en le commantant un peu  avant de livrer ma lecture décalée. 


" Moïse faisait paître le troupeau..... il faisait un travail "normal"...
L'ange de l'Éternel (le messager de la Vie: autour de nous, à chaque moment toujours des messages, encore faut il les voir)  l'ange de l'Eternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda (il a pris du temps, regarder suppose du temps consacré); et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. 

 Moïse dit: Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point. (faire la démarche d'aller voir, se détourner, sortir de sa routine) L'Éternel vit qu'il se détournait pour voir; et Dieu l'appela du milieu du buisson, et dit: Moïse! Moïse! Et il répondit: Me voici! (dans ces détours que nous amorçons dans nos vies, est l'irruption d'un appel personnalisé, d'une vie hors troupeau! )
Dieu dit: N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. 


Certes un buisson qui brûle sans se consumer indique la toute puissance de Dieu.... et ....au delà...

pour un homme/homme qui pendant des heures a médité contemplant le sexe de sa  compagne, il a également  la révélation d'un buisson ardent rouge, feu d'Amour qui pourtant ne se consume jamais. Il faut aussi, dans cette démarche du baimer (mot que j'ai créé unissant baiser et aimer) contempler, prendre le temps de se laisser ravir par  ce buisson qui ne se consume pas mais qui foudroie de sa violence. Le sexe féminin est  l'origine du monde. Courbet, qui a peint ce sexe féminin, cette origine du monde a du contempler, longuement,  pour témoigner de la vie et la force de ce sexe... rien à voir avec la photo clic clac de nos instantanés numériques pornos.


Origine du monde:  Endroit où l'on se déchausse, endroit saint où macho goujat et ignorant, il faut être et curieux et ouvert  et attentif et appelé à s'approcher:   Interdit de se précipiter, l'on enlève ses  chaussures, ses gros sabots. Homme tant que pendant plusieurs heures tu n'as pas contemplé l'ouverture du temple représenté par le buisson ardent de ta compagne, tu n'es pas prêt à baimer et à t'exploser,  car ce qui va se passer pour la suite pour Moïse, chacun d'entre nous, est fulgurant:
  1. il va être appelé à libérer son peuple des égyptiens, ce qui en fait est être appelé à nous libérer chacun soi-même de tous les esclavages et formatages symbolisés par les égyptiens
  2. alors qu'il se percevait pâtre, inexistant, sans génie, l'assurance va lui être donné, l'assurance d'une mission à accomplir et la force pour l'accomplir
  3. la découverte de la définiton de la Vie (de Dieu) "je suis celui que je serai"  ce qui est également notre défintion à chacun de nous : je suis maintenant celui que je construits
Ainsi dans la culture et la pratique du trantrisme dans sa dimension sexuelle, ce rituel très lent (entre 1 heure et 1 heure 30) de méditation préalable, de prière d'introduction et d'attente de l'invitation de l'autre à approcher, ouvre au contact incandescent qui réalisera l'envol. Interdit de fondre sur l'autre,  pieu en avant. Il faut attendre que  son sexe mâle aussi brille d'incandescence.`

Alors la Vie est. 

Ci dessous pour ceux qui le souhaitent j'ai remis l'ensemble du texte de l'Exode:
" Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
L'ange de l'Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. 
 Moïse dit: Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point.
L'Éternel vit qu'il se détournait pour voir; et Dieu l'appela du milieu du buisson, et dit: Moïse! Moïse! Et il répondit: Me voici!
Dieu dit: N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. 
6 Et il ajouta: Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.
7 L'Éternel dit: J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Égypte, et j'ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs.
8 Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux qu'habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens.
9 Voici, les cris d'Israël sont venus jusqu'à moi, et j'ai vu l'oppression que leur font souffrir les Égyptiens.
10 Maintenant, va, je t'enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d'Égypte mon peuple, les enfants d'Israël.
11 Moïse dit à Dieu: Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d'Égypte les enfants d'Israël?
12 Dieu dit: Je serai avec toi; et ceci sera pour toi le signe que c'est moi qui t'envoie: quand tu auras fait sortir d'Égypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne.
13 Moïse dit à Dieu: J'irai donc vers les enfants d'Israël, et je leur dirai: Le Dieu de vos pères m'envoie vers vous. Mais, s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je?
14 Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis. Et il ajouta: C'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël: Celui qui s'appelle 'je suis'm'a envoyé vers vous.
15 Dieu dit encore à Moïse: Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël: L'Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, m'envoie vers vous. Voilà mon nom pour l'éternité, voilà mon nom de génération en génération.
16 Va, rassemble les anciens d'Israël, et dis-leur: L'Éternel, le Dieu de vos pères, m'est apparu, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Il a dit: Je vous ai vus, et j'ai vu ce qu'on vous fait en Égypte,
17 et j'ai dit: Je vous ferai monter de l'Égypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, dans un pays où coulent le lait et le miel.
18 Ils écouteront ta voix; et tu iras, toi et les anciens d'Israël, auprès du roi d'Égypte.....

vendredi 4 novembre 2011

Pourquoi nos églises catholiques sont elles vides ?

« mes hommages, Ma Dame » « Mes Hommages, Mon Dieu. » 

« mes hommages, madame » : ce « grand bourgeois, catholique pratiquant » nous saluait de cette façon en arrivant dans sa demeure, avec le baise main approprié : codes, signes de savoir vivre.
Ce soir là et le lendemain matin avec cet hôte nous aurons un échange. Effectivement sa question de catholique pratiquant, qui ce jour de 1er novembre a été à la messe, constatant que ce n’était plus qu’une assemblée de séniors, essentiellement de femmes, nous orientait vers cette interrogation: pourquoi l’église catholique, du moins en occident, n’est plus porteuse?  pourquoi la France n’est-elle plus la fille ainée de l’Eglise ? J’ai réfléchi sérieusement à cette question pertinente et prometteuse pour un échange. Non, en fait il n’y aura pas d’échange, je croyais qu’il pouvait y avoir un échange, mais il y avait affirmation de sa suffisance, cette suffisance de personnes très bien, plus que bien, s’affichant en tout cas comme très biens, assurés dans leur morale, fidélité conjugale, réussites, la leur et celle de leur fille et petite fille, pensez donc elle avait un double doctorat et … Il en parlera très longuement de cette « réussite ». Dieu avait récompensé leur morale en leur accordant richesse, prospérité et sagesse: « les paroles dégoulinaient de leur bouche. » (image que j'apprécie et qui vient de la bouche de Job, cet autre riche que la vie étrillera!)
Il ne s'agit pas de s'opposer à la réussite ou à la richesse ou à la reconnaissance, j’ai réussi dans ma vie, à condition que cela ne ferme pas et que je reste ouvert à toutes les questions  et toujours à l’Ecoute et en progrès et en recherche.
Ainsi, sur l'évolution de notre église,  je pensais apporter ma perspective, cette perspective du « pas moral » que je suis, de ce déraciné, de ce chercheur de Dieu depuis 60 ans. J’espérais que ma réponse, peut être dérangeante, serait entendu. NON et j’en aurai la confirmation quand je lui apporterai une réponse à sa question… il n’écoutera pas… pourquoi «écouterait-il d’abord puisqu’il a tout : l’âge la réussite, un couple stable et sur le traversin, dans leur chambre, leurs pyjamas et chemises de nuit soigneusement pliés et repassés dans leurs housses, des Dior bien sûr, rite qui leur confirme la bénédiction de Dieu.
 Une élégance fine, je l’ai apprise dans ma vie à condition que cette élégance reflète une élégance de l’âme, de cette légèreté et de toujours du questionnement face à la vie, et non pas cette mort de l’assurance que Jésus traitera de « tombeaux blanchis à la chaux »
Ce soir là donc et le lendemain, puisqu’il connaissait mon « back ground » de jésuite, il m’interrogera, en boucle, sur « pourquoi les personnes ne vont plus à l’église catholique?  ». En fait je ne comprendrais pas que le fait d’être un jésuite « défroqué » m’avait déjà disqualifié, sans compter mes extractions modestes d’alsacien : sa famille, ses ancêtres lorrains de la partie allemande avaient, eux, décidé de quitter la Prusse pour choisir la France ! choisir la France, dans ce cas on n’a pas de problème d’identité quand ses arrières grands parents ont choisi la France ! (sic) Mes parents n’avaient pas eux fait ce choix! Mais je n’ai pas non plus de problème d’identité, je suis citoyen de notre village le Monde. En fait je ne comprendrais que le matin qu’il ne m’interrogeait pas pour entendre une réponse mais pour simplement mettre en défaut ceux qu’il interroge, mettre le doigt sur leur insuffisance pour se sentir valorisé. « Se dresser en abaissant ». Il se ventera d’ailleurs d’avoir ce même comportement dans toutes les instances auxquelles il participe dont le Rotary… parce que bien sûr à ce niveau on fait parti du Rotary, et du Rotary des élites (sic) celui de Paris Centre qui compte plus de 250 membres et où l’on reçoit tout le gratin du rotary et du monde.
Au Rotary, il y a comme partout dans ces clubs, comme chez les francs maçons dont j’ai fait aussi parti, des personnes qui s’engagent et agissent. 

Ce contact, en tout cas comme toujours, cadeau et provocation de la Vie, nouera en moi diverses pensées éparses:
  1. Mon travail sur Monsieur Job, histoire symbolique de ce « bon fidèle » de Dieu qui se fera bousculer par la Vie, tout lui sera « arraché » ; il ne comprendra plus rien et sera enfin conduit à se situer, vivant, à travers une révolte d’une violence extrême. Pour moi maintenant Job a un visage, le visage de ce bourgeois nanti et satisfait de lui-même avec même sur sa voiture la cocarde tricolore. 
  2. Des conversations avec des jeunes: ils ne peuvent plus dans une église s’agenouiiller et « vénérer » ce symbole chrétien d’un supplicié sur une croix, et cette communion où l’on mange le corps du Christ ! avec cette question du comportement des prêtres qui n’assument pas leur sexualité …. etc 
  3. Le soir même, cette révélation du fils de la famille « De Villiers ». A la télé, notre homme politique, de droite, défenseur des valeurs de la chrétienté et de l’Occident, catholique affiché, père d’une famille nombreuse, morale oblige, photo de famille tous souriant à la vie, entourant une femme, la mère,  apparemment fragile, silencieuse et souriante, tous « de l ‘aristocratie, l’élite » il est frappé de plein fouet par ce scandale de son fils benjamin qui accuse son frère d’inceste. Ce fils, surtout, pointe la non humanité de son milieu qui se veut l’élite et en est persuadé et dont la consigne est «tais-toi et pardonne». Combien de familles, soit disant bien, étouffent des comportements infâmes, mais « tais toi et puis d’ailleurs tu délires. » Ce père n’est pas un «homme» et sa mère semble une gamine, « bouquet de table ». 
  4. Enfin cette parabole de Jésus sur le pharisien et le publicain, parabole que j’actualise légèrement : aujourd’hui Jésus la raconterait peut-être cette façon:  
    • Deux hommes allèrent à l’église pour prier : Un bon catholique pratiquant et un « pas toujours très catholique »« dévoyé », perdu et en recherche dans la complexité de ce siècle et de la vie. Le bon catholique, debout, face à l’autel, au milieu, priait ainsi en lui-même : « Oh, mon Dieu, mes hommages, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont rapaces, injustes, adultères, ou bien encore comme ce mec agenouillé là à l’entrée. Je vais à la messe tous les dimanches et je verse mon denier du culte. Et pour reprendre quasiment mot pour mot ce que me disait l’hôte. Merci mon Dieu. Ma réussite prouve ta magnanimité et la grandeur de notre occident. Le « mécréant », lui, restant au fond de l’église, à l’entrée, sur le côté, derrière une colonne, s’était mis à genoux… non pour s’humilier, mais il sentait inconsciemment que par ce geste symbolique traditionnel il enracinait son corps dans la réalité de la vie qui circule, il avait besoin de se rapprocher du sol, de s’encrer dans le sol, et il symbolisait sa recherche dans ce geste de respect voulu: « je me démène dans une vie difficile, et souvent je fais des erreurs, à la recherche d’un sens et d’un comportement pour ce monde et dans ce monde qui me fasse humain, je ne sais pas, je cherche,… je suis rentré ici dans cette église, non pas que j’y crois, car je n’arrive pas à «adorer» ce crucifix sur lequel je vois un pauvre bougre agoniser, je ne comprends plus le sens de tout cela et en plus l’église institution n’a aucun sens et ne présente qu’une caricature, avec ce pape et ces cardinaux en soutanes de soie, prétendant témoigner d’ un mec qui a prêché la pauvreté et la présence à la vie… et donc je rejette ce "cirque".  Mais ma démarche est une démarche de recherche pour que, un jour, dans mes cheminements et quêtes, je comprenne… je ne viens pas non plus quémender, car ma merde ou mes conneries, je me les avale et j’en suis responsable; je ne viens pas non plus te remercier, car ce que j’ai réussi je me le dois.. cette démarche, comme d’autres que je ferais, dans d’autres lieux pas très catholiques, et cela peut même être des lieux considérés comme de débauche, dans ma pérégrination, participe de ma recherche pour me créer humain et divin… toutefois, dans ces lieux, construits par des artistes et des mystiques, il y a sans doute des messages de vie que je pourrais décoder. Mais ce n’est pas l’église ni les curés qui m’aideront à les comprendre, depuis longtemps ils ont abandonné ce rôle de témoignage pour se draper dans une frime de richesse ostentatoire et de participation à des gueuletons entres bourgeois bien pensant. (quelques prêtres et religieux et religieuses sont encore témoins : je me demande simplement comment ils peuvent rester dans cette institution !) Jésus termine sa parabole par cette affirmation: celui ci descendra chez lui, plus juste, plus en accord avec la vie, l’autre non. Car quiconque s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé.  
Enfin,  pour conclure et répondre réellement à la question initiale du pourquoi de la désertification des églises: 
  • je trouve sain que les jeunes n’aillent plus dans les églises, car de nombreux « religieux » ne témoignent pas de cette vitalité de la Vie, au delà de la morale bien pensante; ils sont là pour donner bonne conscience, ils n’éveillent pas à la conscience qui est recherche permanente. En plus ils sont incapables d’ouvrir aux symboles de la vie. La religion catholique ne témoigne plus du « religieux » 
    • Enfin j’amènerai une réponse plus « mystique ». Si je crois en Dieu, (mais là dès que je parlerai de cela mon hôte partira vaquer à ses occupations, me plantant là) croire en Dieu ! quelle rigolade, il s’agit d’être entre soi, entre gens bien pensant ! donc si je crois en Dieu, en la Vie et moi j’y crois, je crois en son action dans ce monde, je crois que lui-même a décidé de vider les églises, car il ne veut pas être pris pour celui que présente cette église là. 
Je veux participer à l’oeuvre de Dieu/Vie, en n’ayant plus aucun respect pour cette église qui présente de Dieu une image fausse et dévoyée. Bravo les jeunes qui rejettent cette caricature de Dieu. Ceci dit je vais continuer à m’inspirer des rituels et des œuvres de foi que non des religieux mais des artistes mystiques ont créés : cela vaut la peine de faire l’effort de comprendre ces démarches de la vie et de l’Art.